Rencontres nationales de la Psychiatrie en mars 2018 organisées par la CGT à paris
- Ces rencontres ont permis d’avoir des espaces de réflexions et d’organisation des revendications et des actions à mener
La lutte des salariés de l’hôpital du Rouvray près de Rouen à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime)
- Une grève de la faim a débuté le 21 mai.
- Après 18 jours de grève de la faim, les personnels de l’hôpital psychiatrique du Rouvray ont obtenu la création de 30 postes et de deux unités de soins supplémentaires (21 dès 2018 et 9 autres au premier semestre 2019).
- L’intersyndicale est composée de : CGT, CFDT, CFTC, SUD
- Leur prochaine journée d’action est prévue le 15 novembre 2018 avec des délégations de certains hôpitaux psychiatriques normands. Leurs revendications sont le manque de moyens humains et la création d'unités spéciales pour les adolescents.
Les blouses noires
- Les « Blouses noires » est un collectif né à l’hôpital psychiatrique du Rouvray dans la banlieue rouennaise en janvier 2018 à l’initiative d’une poignée de soignants fatigués de constater le déclin des conditions d’accueil des patients et des conditions de travail des soignants.
- Ils se sont mis à lutter avec leurs moyens mais surtout avec la force de leurs convictions, ils ne peuvent décemment pas continuer à cautionner un système qui met l’aspect financier au 1er plan et qui place l’humain tout en bas de ses priorités.
- Le collectif s’est depuis considérablement étoffé.
Les « perchés » de l’hôpital Pierre-Janet du Hâvre
- Dans le contexte d'un mouvement de grève à partir du 16 juin, 7 salariés, qui se sont surnommés les « perchés du Havre », ont occupé le toit des urgences de l'établissement pour dénoncer une grande précarité et réclamer des moyens humains et matériels pour « faire face à l'urgence »
- Le 3 juillet, par communiqué de presse, la direction a proposée notamment la création « de 28 postes pour améliorer la prise en charge des patients »
- Les « perchés » et l’intersyndicale CGT, SUD et CFDT étaient investis dans le mouvement.
La lutte des salariés de l'hôpital Pinel d’Amiens:
- Après quatre mois de grève avec occupation 24h/24h, les salariés ont levé le camp. Leur lutte est en pleine mutation. Ils ont organisé une journée de rencontre et de débats pour mobiliser les amiénois le 3/11 : 400 personnes sont venus soutenir le personnel gréviste avec le soutien de différents hôpitaux psychiatriques (du Havre, de Rouen, de Saint-Étienne du Rouvray et de Paris)
- Les revendications reposent sur la suroccupation des lits, le manque d'effectifs et de temps, les formations inadéquates et les dégradations de la qualité des soins
- Les salariés qui ont préparé des pistes de travail attendent que l'ARS leur donne des nouvelles dates de négociations.
- L’intersyndicale est composée de la CGT, FO, SUD.
La Psychiatrie Parisienne Unifiée (PPU)
- La PPU est un collectif constitué d’agents des hôpitaux psychiatriques parisiens dans le cadre du GHT. Ceci inclus l’hôpital Maison Blanche (EPSMB), Sainte Anne (CHSA) et Perray Vaucluse (GPSPV).
- La PPU a pour objectif la lutte pour le maintien de nos conditions de travail et de la qualité des soins.
- La PPU, en raison d’une volonté de demeurer dans un mouvement dénué d’orientation politique en dehors du champ de la lutte actuelle, assume une position asyndicale, tout en reconnaissant la fonction représentative des organisations syndicales et leur rôle majeur au sein de ladite lutte.
- Leur fonction première est de former un réseau de communication au sein des différents sites du GHT.
- Le collectif comporte également un volet opératoire avec la mise en place d’actions ne se substituant pas à celles menées par l’intersyndicale.
- Le 8/11 : Après 2 mois de grève consécutifs, la reconduction de la grève n’a pas été votée majoritairement par l’intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, SUD). La lutte change de forme.
Hôpital Nord de Saint Etienne
- Une visite des contrôleurs généraux des lieux de privation de liberté début janvier a révélé des pratiques «honteuses» qui se faisaient pourtant au grand jour (patients attachés, isolements abusifs…)
- Il y a aussi un manque de moyens humains.
- Des investissements vont être consentis au niveau du service psychiatrie de l'hôpital Nord. Le directeur général du CHU stéphanois a annoncé l'arrivée de 10 médecins d'ici un an ainsi qu'un investissement de 22 millions pour le pôle psychiatrie.
- Pour le collectif « Psy cause », créé au début d'année pour dénoncer le mal être vécu par le personnel de ce service, l’enveloppe de 22 millions d'euros était déjà connue depuis quelques temps déjà…
- Le mouvement est mené par le collectif et l’intersyndicale CGT et FO.
- Le collectif « Psy cause » est un collectif de soignant humaniste de la psychiatrie du CHU de Saint-Étienne. Leur but est d’améliorer les conditions d'accueil et de prise en charge des patients.
Collectif des 39
- Fin 2008, suite au discours sécuritaire de Nicolas Sarkozy, trente neuf professionnels de plusieurs horizons, ont alors lancé un appel soutenu par plus de 19000 signataires, visant à restituer aux patients leur dignité, leur honneur à l’enseignement et à la recherche, leur éthique à nos pratiques.
- Voici une citation de Tosquelles présente sur leur site internet : « sans la reconnaissance de la valeur humaine de la folie, c’est l’homme même qui disparaît ».
Dans la région
- Un clip a été réalisé par l’EPSM de la Sarthe pour dire non au GHT : « GHT Nan Nan » réalisé par l’intersyndicale CGT, SUD et FO.
- L’hôpital Cesame près d’Angers a connu une belle mobilisation le 28 septembre organisée par l’intersyndicale CGT et FO avec 34% des effectifs mobilisés. Leurs revendications étaient l’arrêt des suppressions de postes et les remplacements de tous les arrêts.
- Au CHS de Blain, le conseil de surveillance a été envahi en juin dernier pour dénoncer l’augmentation de la charge de travail, la suroccupation des lits, les arrêts non remplacés, le rappel des agents à leur domicile et les mineurs hospitalisés dans les services adultes. L’intersyndicale était composée de la CGT, SUD et CFDT. Une délégation de la CGT du CHU de Nantes est allée les soutenir.
- Le 15 novembre : des mouvements et actions sont organisés par la CGT dans les différents hôpitaux de la région et de la France. Par exemple à Daumezon, les salariés étaient invités à notifier leurs témoignages concernant la dégradation des conditions de travail et des soins pour en faire part prochainement à la direction. Une délégation de la CGT Saint-Jacques y était présente en solidarité du mouvement.
Au CHU de Nantes
- Suite à l’agression de 2 infirmiers, un CHSCT extra a été organisé le 24 juin 2018 : 60 experts étaient présents pour dénoncer l’aggravation des conditions de travail et le manque de moyens humains pour bien prendre en charge nos patients. Malgré les nombreux experts pour alerter la direction, la direction nous a spécifiés qu’elle ne ferait rien.
- Suite à l’agression de 2 infirmières et 2 cadres infirmiers par un patient non hospitalisé un autre CHSCT extra est de nouveau organisé le 23 Août.
- Puis en septembre, des experts viennent encore alerter la direction lors d’un CHSCT sur la recrudescence de la violence qui est en lien direct avec le manque de moyens humains. Au CTE du 28 septembre, 100 soignants se sont déplacés.
- La direction annonce alors la création d’une équipe de sûreté sur 12h la journée, la mise en place de 2 groupes de travail (situations de crise et accès des unités) et une étude du périmètre de sécurité, une formation de 2 jours lors de la prise de poste des salariés, des formations « oméga » et consolidation des savoirs en psychiatrie, des supervisions pour ceux qui le souhaitent, la stagiarisation des contractuels avec plus d’1 an d’ancienneté sur les postes vacants, un 4ème poste de cadre supérieur, les remplacements des médecins. Et concernant la pédopsychiatrie, la direction annonce l’identification de 5 lits post-urgence en pédiatrie et le projet d’ouverture de lits départementaux à saint Nazaire fin 2019.
- Mais pas de moyens humains supplémentaires… Mr Sudreau nous propose alors de rédiger un dossier étayé et argumenté qui sera remis lors d’une rencontre à l’ARS avec une délégation du collectif et des représentants du personnel.
- Le dossier revendicatif a été rédigé par le collectif psy Saint-Jacques et l’intersyndicale CGT, SUD et FO.
- Un RDV est fixé le 21 novembre à 16h avec Mr Sudreau même si le dossier a déjà été déjà envoyé par mail à Me Doucas.
- Lors de son intervention au conseil de surveillance du 15 Octobre 2018, le Secrétaire CGT du CTE a demandé qu’un courrier, au nom du conseil de surveillance soit adressé à Madame la Ministre de la santé pour faire un descriptif de la situation dégradée sur le pôle de psychiatrie et sur le pôle de gériatrie au CHU de Nantes et demander un déblocage de fond urgent pour répondre aux prises en charge des patients sur ces deux secteurs d’activités, de façon à assurer la sécurité des agents et des patients et permettre une bonne prise en charge des patients. Le conseil de surveillance s’est engagé à rédiger ce courrier.
Actions à venir :
- Le RDV du 21/10 avec la direction (attente d’une date pour le RDV à l’ARS)
- Le RDV à l’ARS avec une forte mobilisation (prise de contacts avec d’autres établissements de la région : BLAIN, DAUMEZON, CESAME etc… pour renforcer la mobilisation nantaise)
- Des questionnaires concernant la mobilité/permutations du PHU 8 seront distribués dans les services en début de semaine prochaine par la CGT.
- Une manifestation nationale est en cours d’organisation
- A voir : contacter nos députés, organiser une caravane psy…
- Contacter l’Unafam, le GEM…