Les salariées du Bloc Obstétrical revendiquent la présence d’une AS/AP supplémentaire en permanence dans leur secteur. En l’absence de réponse, digne ce nom, les salariées ont décidé d’entrer en grève à compter du 27/05/2019.
Cette revendication fait écho à un manque chronique de personnel sur une activité en croissance permanente .La Direction de l’époque avait, pourtant approuvé le principe des 4 AS/AP en salle et du binôme SF/AP.
Depuis, l’activité du bloc obstétrical a encore augmenté au point de devoir rajouter une Sage-Femme à l’effectif ce qui ceci dit en passant n’était pas un luxe mais plus précisément indispensable pour répondre à des prises en charge en constante croissance et de plus en plus complexes.
Ce constat avait déjà été transmis à la CGT qui, par l’intermédiaire de ses représentants avait mis en garde la Direction par rapport à des risques évidents tant coté soignant que patient.
Message non reçu bien que validé mais uniquement dans le discours .En ce qui concerne ce fameux poste manquant AS/AP la Direction continue de cantonner sa réponse autour d’un poste de suppléance à 80% en 12h uniquement de jour qui serrait censé répondre sur SDC GHR et BO rien que ça !
Soyons sérieux, la sollicitation des AS/AP et loin de se limiter à la seule zone BLOC n’en déplaise à nos très chers penseurs.
Ce rôle AS/AP est également indispensable notamment en cas d’afflux (et c’est souvent le cas) en UGO et nombre de tâches urgentes et indispensables pour les patientes se voient confiées aux AS/AP. Cet afflux auquel il convient de rajouter les mamans et enfants qui ne trouvent pas d’accueil en GHR ou SDC et dont il faut assurer l’hébergement et la sécurité sans aucun effectif supplémentaire dédié
Cet aspect indispensable de ce quatrième poste fait l’unanimité tant au sein du corps Médical qu’auprès de l’ensemble des paras Médicaux En effet, la perte de binôme pour les Sages-Femmes peut aboutir a réaliser un accouchement seule et sans AS/AP.
La Direction ne pourra pas continuer d’ignorer longtemps cette évidence qui aujourd’hui génère une fatigue intense et usante pour l’ensemble des AS/AP dégradant fortement leurs conditions de travail et par voie de conséquence celles de tous leurs collègues de travail.
Ce ressenti de frustrations et de colères mêlées devra être entendu.
Nantes le 20/05/2019
Hypertension à la maternité
Les salariées du Bloc obstétrical entrent dans leur huitième jour de grève fortes d’un taux de participation à 100%.Le pic d’activité tant redouté par les salariées est amorcé.
La période estivale voit en effet, en plus des accouchements programmés (+10% environ), des patientes arriver d’autres maternités parfois pour des motifs médicaux (la maternité du CHU est la seule de niveau 3 dans un secteur géographique très large) mais aussi pour des motifs d’effectifs réduits pour les vacances d’été dans nombre d’établissements. Autant de facteurs qui renforcent l’activité et accélèrent l’épuisement des salariées déjà en sous effectifs.
Il faut rajouter à cela de récents arrêts de travail dus également à cette surcharge d’activité. Ces arrêts sont remplacés dans la limite de la disponibilité et des priorités définies pour la suppléance.
Face à cette situation alarmante la CGT a interrogé de nouveau la Direction dans le but d’obtenir rapidement et de façon pérenne les effectifs indispensables à la prise en charge sécurisée des patientes et des conditions de travail dignes de ce nom pour les salariées. En guise de réponse la Direction s’est fendue d’un mail laconique indiquant que conformément à sa volonté il fallait attendre le 11 juin pour espérer une réponse.
Pour la CGT, nous voyons mal ce qui pourrait s’annonce le 11 juin qui d’ores et déjà ne pourrait être communiqué. Stratégie de gain de temps ? Tentative de pourrissement de la situation ? Questions légitimes s’il on en juge par le maintien du mouvement de grève aux Urgences et son amplification au niveau national. La maternité va mal ses salariées sont en souffrance mais continuent au prix de leur santé de prendre en charge avec toute l’attention qui les caractérise les patientes. Le CHU ne va pas mieux, des réponses concrètes doivent être données rapidement
Pour un complément d'informations vous pouvez télécharger le communiqué de presse du 27 mai 2019 présent ci-dessous.
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