Camarades, Chers collègues et Usagers,
Merci à vous tous d’être venus nombreux aujourd’hui pour défendre l’Hôpital Public, l’Action Sociale et soutenir tous les professionnels de santé qui sont épuisés, conséquences de tous ces plans d’économies qu’ils subissent depuis de très nombreuses années.
- Suppression de 100 000 lits en 20 ans
- 12 milliards d’euros de coupes budgétaires en 10 ans
Conséquences :
- de nombreuses hospitalisations sur brancards aux urgences par manque de lits d’hospitalisation mettant en dangers les usagers et les personnels
- des patients dirigés vers les cliniques privées avec en guise un dépassement d’honoraire
- des hôpitaux en surchauffes et en tension permanente générant de très nombreux arrêts de travail
- des professionnels, médecins, paramédicaux, administratifs, logistique désertent l’hôpital public et l’action sociale parce que les conditions de travail y sont indignes
Tout a été mis en œuvre par le gouvernement et les gouvernements qui se sont succédés pour que l’hôpital public et l’action sociale ne soient plus attractifs et privatiser l’hôpital public et plus largement tous les services publics.
L’ambition du gouvernement actuelle est très claire, notre premier Sinistre Edouard Philippe Ier, l’a rappelé en déclarant :
« ALLEZ PLUS VITE DANS LA REFORME HOSPITLIERE SANS CHANGER DE CAP »
Alors que nos hôpitaux sont au bord du gouffre, l’Etat accélère la privatisation de notre hôpital public au détriment des usagers et des professionnels de santé qui y travaillent.
Son Cap est de privilégier :
- les P.P.P Partenariats Publics Privés qui coûtent une fortune aux contribuables et qui rapportent une « blinde » au capital, c’est la vision de notre Empereur Emmanuelle MACRON pour financer l’Hôpital Public de demain. Financer l’Hôpital Public avec des fonds privés. De nombreux établissements font les frais de ces choix politiques, comme par exemple le centre Hospitalier de St-Nazaire ou bien encore l’Hôpital Francilien qui sont de véritables fiascos, de véritables gouffres financiers.
- les G.I.E Groupements d’Intérêts Economiques comme celui implanté au CHU de NANTES en Imagerie qui sert « la soupe » au privé avant même de servir les patients hospitalisés au CHU que l’on réveille la nuit pour passer un IRM par exemple. L’Activité libéral passant devant l’activité hospitalière !!!
- les G.C.S Groupements Coopératifs Sanitaires comme ça été le cas entre le CHU et les nouvelles cliniques pour la stérilisation qui a été un véritable fiasco dont le CHU a été le seul établissement à en supporter le coût
- Une montée en charge des conventions entre le public et le privé pour vider nos hôpitaux des activités dites « rentables » et ainsi contraindre les usagers du service public à être hospitalisés dans ces établissements lucratifs.
L’arrivée de la Pandémie a accéléré ce processus puisque de nombreux patients aujourd’hui sont dirigés vers les cliniques privés, les hôpitaux publics n’étant pas en mesure de répondre aux patients dans des délais raisonnables. D’autres patients ont renoncés aux soins.
Si jusqu’à présent, les activités pédiatriques étaient à peu près épargnées, ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Et bien d’autres saloperies encore au service du Capital !!!!
Pendant que MACRON essaie de nous faire avaler des couleuvres :
- il continue ses réformes à l’image du décret paru le 13 juin 2020 qui permet des détachements d’office de fonctionnaires dans le privé dans le cas du transfert de leur activité à une structure privée. Ce décret va permettre la privatisation en bloc avec son personnel de service public ( paquet cadeau !).
- il continue les fermetures de lits accompagnées de ses suppressions d’emplois comme le projet « Ile de NANTES » avec une réduction capacitaire de -349 lits. Des suppressions confirmées par l’ARS durant la pandémie.
- NOUS EXIGEONS l’arrêt immédiat des fermetures de lits et des suppressions d’emplois qui les accompagnent.
- NOUS EXIGEONS des créations de lits et d’effectifs à la hauteur des besoins pour prodiguer des soins de qualité et pouvoir prendre en charge toute la population sans aucune distinction ou de choix lié à la marchandisation du soin
Pour que l’Hôpital Public soit attractif et éviter la fuite des professionnels vers le privé, ainsi éviter de nouvelles fermetures de lits, NOUS EXIGEONS une revalorisation salariale immédiate de 300 euros net par mois pour tous par le dégel du point d’indice. Puis l’ouverture immédiate de négociations salariales pour l’ensemble des filières
- 1476 euros, c’est le salaire net de base que gagne une infirmière en début de carrière avec un bac +3
- 1258 euros, c’est le salaire net de base que gagne une aide-soignante en début de carrière
- 1250 euros, c’est le salaire net de base que gagnent un agent de bio nettoyage et un adjoint administratif
- 1258 euros, c’est le salaire net de base que gagne un ouvrier bien souvent titulaire d’un BTS
- Une assistante médico administrative commence sa carrière avec un salaire de base de 1311,85 euros
Les exemples sont nombreux !!!
Ces rémunérations sont indignes et indécentes.
Le Ségur de la Santé n’est qu’un Leurre, alors que le gouvernement connait parfaitement les revendications des hospitaliers. Rappelons le mouvement des personnels des Urgences, des Manipulateurs Radio et bien d’autres encore.
Ce Ségur présidé par Nicole NOTAT, ex secrétaire générale de la CFDT, qui en 1995 accompagnait le Plan JUPPE qui conduit l’Hôpital Public à une longue agonie et à la maîtrise des dépenses de santé, n’augure rien de bon !!! Tout comme le préavis de grève déposé par le Syndicat CFDT pour cette journée d’action et de manifestation ne comporte Aucune Revendication concernant l’augmentation des salaires, des carrières et de la revalorisation du Point d’Indice exigés par tous les hospitaliers depuis des années. ÉTONNANT NON !!!
A ce jour la feuille de ce Ségur est vierge. C’est pourquoi, nous devons imposer notre feuille de route au gouvernement en exigeant de voir aboutir la totalité de nos revendications sans aucune contrepartie comme la remise en cause des 35h, comme l’a évoqué le Président MACRON dimanche dernier.
Tous les personnels des Etablissements de Santé y compris dans les EPHAD, dans les Centre Hospitaliers de Psychiatrie comme celui de Blain, de l’Hôpital St-Jacques ont été mis à rude épreuve durant cette pandémie par l’augmentation de la charge de travail, le manque de matériel de protection, les réorganisations de travail incessantes, la suppression de tous les congés. Malgré ce constat et le dévouement de TOUS les professionnels de santé, le gouvernement veut diviser en octroyant la prime de 1500 euros qu’à 40% des effectifs des établissements.
NOUS EXIGEONS 1500 euros pour tous les agents.
N’oublions pas les professionnels de l’Action Médico-Sociale fortement mobilisés aujourd’hui contre toutes ces politiques restrictives, désastreuses et contre-productives.
L’Etat, les départements chaque année se désengagent un peu plus de ses responsabilités. Ils n’appliquent pas volontairement les décrets de revalorisation pour les travailleurs sociaux de la Fonction Publique, les plus mal loti du secteur social et médico-social. Le département balaye d’un revers de mains ses professionnels. Aucune reconnaissance, des conditions de travail indignes, ne parlons même pas d’une éventuelle Prime !!! A chaque fois le département renvoie la responsabilité à l’Etat pour se dédouaner de ses responsabilités, alors que celui-ci est tout aussi complice et coupable du manque de moyens alloués à ce secteur d’activité qui est indispensable. Les travailleurs sociaux et médico-sociaux font partis du même socle que la santé. Un socle dont l’Etat ne peut s’extraire. Avant la crise, pendant la crise et après la crise les travailleurs sociaux ont répondu présents pour prendre en charge les adultes vieillissants, les personnes handicapés, les enfants de la protection de l’enfance. Eux aussi ont joué un rôle essentiel durant cette crise sanitaire allant bien au-delà de leur mission comme médiateurs avec les familles ou encore professeurs dans les foyers. Ils ont été exposés au quotidien à la maladie et pourtant ils sont ignorés.
- Nous exigeons que l’Etat et les représentants départementaux prennent leurs responsabilités face à ce secteur d’activité « secteur social et médico-sociale » qui est en crise en grande souffrance.
- Qu’ils prennent conscience de la valeur humaine qui est construit au quotidien par les professionnels pour aider, accompagner et soutenir la population, les familles, les personnes âgées, les enfants et adolescent en grande difficultés
Dans notre département malgré nos interpellations multiples, aucun de nos élus départementaux daignent répondre et mettre les moyens qui s’imposent pour non seulement rendre attractif ce secteur et pouvoir prendre en charge ces personnes dans des conditions dignes
Aucune considération pour ce secteur d’activité et pour les professionnels qui y travaillent ? Que du mépris !!!
Camarades, Collègues, Usagers, Tous ensemble, pour Exiger des moyens pour l’Hôpital Public, pour l’action sociale et le médico-sociale. Ne lâchons rien !!!