Depuis des mois les salariées de la stérilisation du CSD signalaient des problèmes de santé (saignements de nez irritations cutanées irritations oculaires) faits signalés par la CGT et par écrit. L’origine de tout cela un local totalement inadapté au niveau ventilation recevant des machines relâchant dans l’air des vapeurs chargées de produits toxiques divers (ammoniums quaternaires par exemple).
La Direction alertée par la CGT diligenta entre autre, la Médecine du travail qui donna la consigne d’équiper les salariées (pas toutes) de masques particulièrement peu ergonomiques n’autorisant pas le port de lunettes protectrices pour couvrir un risque non évalué aucune analyse d’air n’ayant eu lieu. En concertation avec les salariées, la CGT déposa une demande de CHSCT Extraordinaire qui se déroula le 21 mars à 14h30.
Dès l’ouverture la Direction commença par nier la légitimé de ce CHSCT au prétexte que ce sujet était déjà travaillé dans une instance nommée DTO dialogue technique opérationnel cautionné par certains syndicats qui valident ce MOUROIR à questions CHSCT. Procédé qui consiste à extraire toute composante humaine d’un problème autoproclamé technique en tournant en rond autour de ce qu’il en reste sans aucune traçabilité ou vue d’ensemble. Cette chose dénoncée par la CGT qui continue de réclamer un CHSCT par site du CHU, cette Chose montre une fois de plus son inefficacité voire sa dangerosité.
Les salariées ont témoigné, elles ont décrit les crachements de sang, les céphalées intenses les irritations de toutes sortes et la pénibilité accrue par le port du masque. La CGT argumenta alors la faute inexcusable de l’employeur. Sur une ambiance très lourde la direction a demandé une suspension de séance .A la reprise de cette séance le Directeur du Personnel annonçait la suspension de l’activité de la Stérilisation du CSD pour une durée de 8 jours.
Cette suspension est assortie de la mise en place d’une cellule de crise afin de gérer au plus court la réorganisation voire la transformation des locaux et parallèlement le suivi et la prise en charge des salariées ayant été exposées aux vapeurs nocives.
La CGT salue l’engagement sans faille des salariées qui se sont mobilisées en alliant leurs forces à celles de la CGT ce qui a permis de tout changer.
Cette Victoire n’est pas une fin en elle-même, il reste à suivre de près les mesures de protection qui seront mises en place pour la reprise d’activité ainsi que le suivi Médical des salariées.
Encore une fois cette dynamique nous prouve que rien n’est figé. Ensemble nous avons réussi là où tout semblait plié. La reconquête des droits sociaux du respect des salariés ne se fera pas en une fois. Chacun de ces petits pas de ces victoires nous redonne des raisons d’espérer et de continuer à lutter