La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale a été conviée ce 5 janvier avec les autres organisations syndicales représentatives de la Fonction Publique Hospitalière (FO, CFDT, SUD et UNSA) à une rencontre avec le ministre de la Santé et de la Prévention dans le cadre du dossier retraites. Le ministre n’a pas fait d’annonce particulière et n’a pas dévoilé le projet du gouvernement qui sera présenté la semaine prochaine, soumis encore, selon lui, à « différents arbitrages ».
A cette occasion, la CGT a réaffirmé sa totale opposition à une réforme des retraites qui rallonge le départ légal à la retraite et/ou la durée de cotisations. La CGT a de nouveau fait part de ses propositions et revendications pour améliorer notre système de retraites par répartition pour les salarié.e.s et les retraité.e.s. Nos exigences sur ce sujet sont connues puisque nous avons remis notre plateforme revendicative à son homologue, le ministre de la Transformation et de la Fonction Publique début novembre.
Il n’y aucune urgence à faire cette réforme. Le rallongement à 64 ou 65 ans de l’âge de la retraite proposé par le gouvernement serait un désastre dans nos secteurs d’activités aux métiers pénibles qui nécessitent au contraire un départ à la retraite anticipé. Le ministre est pourtant bien placé pour le savoir, puisqu’en ce début d’année, dans son ancien service des urgences, 93 % des infirmières sont en arrêt maladie pour épuisement professionnel.
Il y a urgence vitale à prendre des mesures « électro choc » pour réanimer tout l’hôpital public et tous nos établissements du sanitaire, social et médico-social qui sont à l’agonie faute de moyens humains et financiers. Notre système de santé est à terre, la qualité de la prise en charge de la population est en danger et le personnel est découragé.
Le Président de la République et le gouvernement « quoi qu'il en coûte » ne semblent pas entendre les cris de désespoir et de colère des professionnel.le.s de la santé et de l’action sociale qui s’élèvent de partout ces dernières semaines. Il serait mal venu que cette nouvelle année commence par les habituels meilleurs voeux, remerciements ou promesses souvent non tenues de la part des pouvoirs publics ou du Président. Pour 2023, la santé de la population et des personnels doit être la priorité et se traduire par des actes concrets, notamment par le financement de la sécurité sociale à la hauteur des besoins de notre système de santé et de protection sociale.
La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale s’inscrira dans toutes les mobilisations pour empêcher le gouvernement de mettre en place son projet de retraite régressif dont personne ne veut, ni les salarié.e.s, ni les retaité.e.s, ni la totalité des organisations syndicales et la majorité de la population. Et nous serons de toutes les mobilisations avec les professionnel.le.s de Santé et d’Action Sociale pour défendre et faire avancer l’amélioration de leurs conditions de travail, ainsi que la qualité de la prise en charge de la population.
Montreuil, le 6 janvier 2023.